Forte d’un nouvel actionnaire, Lisam Systems entend consolider son marché. Elle édite divers logiciels de gestion des obligations réglementaires autour des produits chimiques.
Lisam Systems, le nom ne vous dira a priori rien. Pourtant, la société basée à Ecaussinnes est une référence dans son domaine.
Fondée en 1999, elle édite une suite d’outils informatiques dédiés aux secteurs chimique, gazier, cosmétique et médical. Objectif ? Permettre à ses plus de 2.000 clients (L’Oréal, Total …) de satisfaire aux exigences réglementaires (fiche de sécurité, étiquetage, instructions pour le personnel …) de plus en plus pointues en matière d’environnement, d’hygiène et de sécurité autour des produits qu’ils traitent. Et ce, sur les principaux marchés où ils sont actifs et dans une cinquantaine de langues.
Au compteur, l’entreprise affiche aujourd’hui plus de 230 employés dans le monde pour une présence dans 20 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie et d’Océanie. Au cours des trois dernières années, elle a connu une croissance annuelle d’environ 25 % et devrait générer un chiffre d’affaires consolidé d’environ 30 millions d’euros cette année.
Malgré sa discrétion, Lisam Systems s’est déjà offert diverses proies ces dernières années dans l’édition de logiciels.
Bien, mais peut mieux faire. C’est ce qui explique l’arrivée au capital du fonds français Keensight Capital en ce mois de juin, a-t-on appris. Le spécialiste de la santé et de la technologie rejoint l’invest hennuyer IMBC et le fonds dédié aux pépites de la chimie et des sciences de la vie Innovation Fund, à bord depuis quelques années déjà. Les fondateurs, Michel Hemberg et Thierry Levintoff, conservent toutefois “la grande majorité” des parts, nous souffle un interlocuteur.
L’opération servira à financer le développement des solutions “made in Wallonia” de Lisam Systems, de même qu’à réaliser des acquisitions. Deux ou trois cibles seraient d’ailleurs déjà sur le radar. En effet, si le montant mis sur la table par le nouvel actionnaire n’est pas connu, il nous revient toutefois qu’il pourra être sollicité financièrement dans le cadre d’opérations de croissance externe à venir. Keensight Capital investit généralement entre 10 et 400 millions d’euros par société soutenue.
Malgré sa discrétion, la société hennuyère s’est déjà offert diverses proies ces dernières années dans l’édition de logiciels. On peut par exemple citer l’américain Perillon Software en 2019.
L’entreprise a ainsi été nominée à plusieurs reprises au Deloitte’s Technology Fast 50, qui couronne chaque année les entreprises technologiques belges qui innovent le plus et enregistrent les taux de croissance les plus impressionnants. En 2019, elle y figurait aux côtés des champions belges qui innovent le plus et enregistrent les taux de croissance les plus impressionnants. En 2019, elle y figurait aux côtés des champions belges Collibra et Showpad, notamment.
Article écrit par Simon Souris le 21 juin 2022.
Voir l’article sur L’Echo.